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Dépasser les croyances limitantes : quand vos pensées vous bloquent

Je suis nul, je n’y arriverai jamais, c’est impossible… Et si vous dépassiez ces barrières inutiles ?

Les croyances limitantes, c’est quoi concrètement ?

Au fil de vos expériences, vous apprenez, vous intégrez des croyances, des façons de penser, des certitudes parfois. Ces croyances peuvent aussi vous être transmises par votre entourage, selon ce que vos proches retiennent et vous racontent de leurs expériences personnelles. Tout cela s’installe dans un joyeux mélange pour finalement créer un filtre, comme des lunettes déformantes, à travers lesquelles vous percevez le monde. Tout le monde en porte, mais ce filtre est propre à chacun.

Les croyances limitantes sont celles qui vous freinent, qui vous empêchent de faire les choses. « Je suis nul en sport », » je n’arrive jamais à trouver ma route », « je sais que je chante faux »... Souvent construites à partir d’une expérience négative et marquante, bien souvent unique, elle s’installe et plante ses racines jusqu’à s’étendre à tout un tas de situations plus ou moins semblables… Par exemple, un jour au lycée, vous avez fait un exposé qui n’a pas captivé vos petits camarades et certains se sont même mis à rire. Vous avez alors intégré la croyance que vous n’étiez pas bon à l’oral et maintenant chaque prise de parole en public, lors d’une réunion par exemple, est une véritable torture.

Si elles sont si négatives, pourquoi se développent-elles ?

A la base comme souvent, tout part d’une bonne intention. Vous avez vécu une expérience qui n’a pas été bonne, voire carrément traumatisante, alors la croyance s’installe pour vous protéger de revivre cette émotion si négative. A chaque fois qu’une situation plus ou moins proche se présente, cette petite voix qui vous dit que vous allez échouer vous empêche de vous lancer, comme un garde fou.

Le problème est que ces croyances se développent et se répandent sur tout et n’importe quoi. Entendons nous bien, je parle de croyances personnelles, pas de situations objectivement dangereuses ou néfastes. Si vous croyez dur comme fer que descendre un escalier en roller, en fermant les yeux une paire de ciseaux à la main est une mauvaise idée, vous avez raison. Et dans ce genre de situation, inutile d’en faire l’expérience une première fois, le danger est réel et immédiat. En revanche, si vous êtes certain que vous allez être ridicule et que l’on va se moquer de vous si vous vous lancez sur la piste de danse alors que vous en mourrez d’envie, on voit bien qu’objectivement, rien n’est aussi certain. Si si, même si un jour en dansant lors d’un mariage vous êtes tombé et qu’il y a eu quelques sourires, la situation ne se reproduira pas forcément à l’identique, quelle que soit la certitude que vous en avez.

Les croyances limitantes, c’est tout ou rien !

Les croyances limitantes n’aiment pas la nuance. Au contraire, elles semblent se complaire dans les toujours, jamais, impossible, totalement, etc. Quelques exemples :

  • je suis totalement nul en cuisine
  • j’ai déjà essayé plusieurs fois d’arrêter de grignoter, mais c’est impossible, je n’y arriverai jamais !
  • de toutes façons c’est toujours la même chose, quand il y a une catastrophe, c’est sur moi que ça tombe.

Certaines d’entre elles vous parlent ? C’est normal. Tout le monde fonctionne ainsi, par généralisation. C’est une économie psychique pour le cerveau, il n’ a pas à analyser chaque expérience passée pour évaluer la situation avant une nouvelle tentative. Ça n’a pas marché dans un cas vaguement similaire, donc ça ne marchera pas non plus cette fois-ci.

Cela dit, il est amusant de noter qu’au contraire, les croyances aidantes, celles qui vous poussent à oser, à avancer, les « je sais que j’en suis capable », « je sais que je suis bon dans ce que je fais » se mettent en place beaucoup moins facilement, même après plusieurs réussites. Une succès, ça peut être la chance du débutant, un échec, c’est forcément parce qu’on est nul… Bien sûr, à force d’augmentation et de promotion, on finit par admettre la croyance que l’on est bon dans son travail, mais c’est une connaissance beaucoup plus rationnelle, beaucoup moins viscérale. Une croyance qui se forge peu à peu au fil du temps, plus lentement. C’est simplement du au fait qu’il est bien plus facile de voir ce qui ne va pas, plutôt que ce qui fonctionne. Une seule chose qui va mal suffit à ternir toute une journée qui se passait pourtant très bien jusque là. C’est pour cela que l’on reste sur la note amère du bus qu’on a raté, sans se rappeler de l’arc-en ciel que l’on a aperçu, de la réunion qui s’est bien déroulée, du délicieux déjeuner qu’on a mangé à midi.

Alors bien sûr, toute expérience est bonne à prendre, je ne vous demande pas de tout envoyer au panier indifféremment. Mais ce qu’il est important de comprendre, c’est qu’une expérience bonne ou mauvaise est toujours le résultat d’un contexte particulier. On ne peut jamais revivre deux fois une expérience à l’identique.  Et c’est pour cela qu’il faut toujours remettre chaque expérience dans son contexte, sans la laisser s’ancrer comme une vérité absolue sur toutes les futures expériences vaguement similaires.

Prenons un exemple : quand vous étiez ado, un jour dans un karaoké, vous vous êtes lancé et vous avez chanté votre chanson préférée. Et là c’est le drame, le stress aidant, la voix mal assurée déraille, vous vous mettez à rougir, les gens se moquent. Très facilement, la croyance que vous ne savez pas chanter et que si vous recommencez un jour, on se moquera à nouveau de vous, peut s’installer insidieusement. Mais c’est une erreur de s’infliger ainsi cette condamnation à vie. Parce que vous ne pourrez jamais connaître à nouveau cette situation à l’identique. Quand bien même ce serait la même chanson, le même endroit avec exactement les mêmes personnes, le simple fait que ce ne soit pas le même moment, que vous ne soyez pas dans le même état d’esprit et les autres personnes non plus change absolument tout. Cette fois peut-être que l’une d’elle sera émue aux larmes parce que la chanson lui rappellera un moment heureux ou triste qu’elle vient de vivre, peut-être seront elles indifférentes, préoccupées par la récente éruption d’un volcan qui menace la survie de la belette brune de Nouvelle Zélande. Quelle que soit la force de cette croyance pour vous, la réalité objective, c’est que vous ne pouvez pas prédire avec certitude l’issue de ce nouvel essai.

La bonne nouvelle, c’est que l’on peut repenser efficacement ces croyances insidieuses qui vous freinent tellement dans votre vie…

Et concrètement, on fait quoi ?

Lutter contre une tendance naturelle, quelle qu’elle soit, cela demande un peu d’effort, mais vous pouvez mettre en place facilement quelques techniques pour contrer celle-ci efficacement.

– Repérer les croyances limitantes : elles sont en général faciles à reconnaître : quand vous commencez à raisonner en termes de jamais, toujours, impossible, nul,… il y a de fortes chances que vous soyez en train de tomber dans le piège.

La remise en cause de la certitude : quand la croyance limitante survient, il convient avant tout de l’attaquer sur sa crédibilité. On remplace les mot absolus comme « jamais » ou « toujours », par « cette-fois-ci ». Exemple : Dès que le « je suis nulle en ceci ou en cela » survient, bloquez d’un simple : « qu’est-ce que j’en sais en fait ? ce n’est pas parce que ça n’a pas marché avant que ce sera pareil cette fois-ci ».

Le contre exemple : Pour chacune des croyances qui surviennent, vous connaissez forcément un contre exemple, issu de votre propre expérience ou de celle de votre entourage :

  • Je vais forcément rater mon entretien d’embauche -> j’ai déjà obtenu un job par le passé .
  • Je fume depuis trop longtemps, c’est trop tard pour arrêter -> je connais ou j’ai déjà entendu parler d’au moins une personne qui a réussi à arrêter après autant d’années de tabagisme que moi.
  • Je suis comme je suis, je n’y peux rien et de toutes façons les gens ne changent jamais -> j’ai moi-même déjà changé sur certaines choses tout au long de ma vie (habitudes, opinions, façons de faire…)

 – le jeu de rôle : vous connaissez peut-être l’expression « Fake it till you make it », c’est à dire « faites semblant jusqu’à ce que vous y arriviez vraiment ». Vous pensez que vous allez rater votre présentation orale ? Prenez-le comme un jeu : faites comme si vous jouiez le rôle du meilleur orateur du monde dans un film, capable de captiver l’auditoire même avec la plus ennuyeuse des conférences sur les réformes de l’administration fiscale des années 30 à nos jours.

– Trouvez un modèle : Quand vous avez envie de faire quelque chose et que le barrage pointe le bout de son nez, demandez-vous ce que votre modèle ferait. Qu’il s’agisse de Nelson Mandela, Séréna Williams, Charles Ingalls ou votre beau-frère, il y a forcément quelqu’un qui vous inspire par ses qualités, sa détermination, sa façon d’être. A votre place, dans cette situation, que ferait-il ? Et que vous dirait-il pour vous donner du courage ?

Bien souvent, les seules barrières sont celles que vous vous mettez… Alors, dès à présent, donnez-vous la liberté de croire que c’est possible !

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