Procrastiner, c’est quoi ?
La procrastination, c’est cette tendance à repousser ce que l’on a à faire. On sait que ce doit être fait, mais on se dit qu’on le fera plus tard, parce que l’on n’est pas motivé, parce que plus tard ce sera un meilleur moment, parce qu’on travaille mieux sous la pression,… ou tout simplement sans trop savoir pourquoi. Et on peut même en arriver à se demander, comme l’écrivait Mark Twain, pourquoi faire demain, ce qu’on pourrait faire après demain ?
Procrastiner, ça arrive à tout le monde. A plus ou moins grande échelle, il est vrai.
Pourtant, quand la procrastination s’installe, cela peut devenir très vite une grande source de stress, puisqu’il y a toujours une petite partie du cerveau qui pense à cette chose qui doit être faite. Un peu comme une notification que l’on ne pourrait pas effacer sur un téléphone.
Pourquoi je procrastine alors ?
- La peur de l’échec : repousser ce que l’on a à faire, c’est aussi repousser le résultat que l’on va obtenir. Et quand on n’est pas certain de ce résultat, c’est finalement le fait de se confronter à l’échec que l’on repousse. C’est une manière de se préserver, puisque tant que le résultat n’est pas connu, on n’a pas à admettre que l’on a (peut-être) échoué.
- La difficulté de la tâche à accomplir : Parfois, devant certaines taches très complexes ou avec tellement d’implication que l’on s’y perd, on ne sait tout simplement pas par où commencer. Alors on repousse ou on commence par un petit bout tellement accessoire que cela ne lance pas vraiment la résolution du problème.
- Le manque de concentration : tout le monde n’a pas la même capacité de concentration. Tandis que certains peuvent travailler pendant des heures, absorbés par la tâche au point que plus rien n’existe autour, d’autres auront beaucoup plus de difficultés à tenir le cap. Une recherche sur internet qui conduit à une autre et qui aboutit au bout d’une heure à un site sur l’élevage des hamsters sans savoir comment on est arrivé là; un papillon qui passe devant la fenêtre et qui donne soudain envie de sortir, une notification qui vous informe que le dernier épisode de votre série préférée vient de sortir sur Netflix… tout devient un prétexte pour s’arrêter.
- Le besoin de pression : certaines personnes disent qu’elles travaillent mieux sous la pression. C’est ainsi qu’un travail donné 15 jours à l’avance sera fait le dernier jour, pour ressentir cette urgence à terminer. Si c’est un fonctionnement qui vous convient, pas de problème. En revanche si ce dernier jour se vit dans le stress, avec une tension qui peut même vous rendre agressif envers les autres, il est peut-être temps de changer de méthode.
- Le manque d’énergie : parfois encore, le fait de repousser l’action n’est pas lié à ce que l’on a à faire, mais à la manière dont on se sent. Attention quand même à vérifier si ce manque d’énergie ne serait pas lié à un problème de santé sous-jacent.
- La déprime : En période de déprime, voire de dépression, la motivation et la capacité d’agir diminuent drastiquement. Difficile de faire ce que l’on a à faire quand on voit tout en noir, sans espoir d’amélioration.
Comment lutter contre la procrastination ?
Il existe des méthodes simples à mettre en place pour lutter efficacement contre la procrastination.
Divisez la tâche en parties plus petites : Quand on ne sait pas par où commencer, qu’on se sent dépassé par l’ampleur de la tâche, il faut commencer par la diviser en étapes et commencer par les plus simples, les plus petites. En avançant doucement, l’impression d’être submergé disparaitra petit à petit.
Délimitez le temps : Réglez une alarme sur une période donnée, par exemple 1 heure, qui ne sera consacré qu’à cette tâche que vous avez à faire. Installez vous ensuite dans les meilleures conditions pour pouvoir vous concentrer complètement : coupez le téléphone, éteindre la télé, si possible coupez internet pour éviter de se perdre dans les méandres des recherches inutiles…
Apprenez à dire non : Si vous êtes dépassé par toutes les tâches que l’on vous confie, c’est peut-être que vous en acceptez bien trop par rapport à ce qu’il est humainement possible de faire. Il est peut-être simplement temps d’apprendre à dire non. (Plus d’infos dans cet article.)
Faites le tri : Et d’ailleurs, dans tout ce que vous avez à faire, n’y a-t-il pas certaines choses que vous pourriez simplement laisser de côté ?
Prévoyez une récompense : choisissez une récompense, petite ou grande, que vous vous offrirez une fois que vous aurez fini. Un carré de chocolat, une après-midi dans l’espace thalasso de la piscine du quartier, une soirée cinéma,…
Changez de point de vue sur l’échec : au lieu de prendre un « échec » comme une atteinte personnelle, un coup porté à l’estime que vous avez pour vous-même, choisissez de le voir comme un résultat seulement. Il peut être celui que vous attendiez ou bien différent, mais dans tous les cas, ce n’est qu’une information sur ce qui fonctionne ou pas, ce qu’il faut corriger ou non.
Boostez votre énergie : après vérification qu’il n’y a pas de problème de santé sous-jacent, il est peut-être temps de changer quelques habitudes de vie.
- Se coucher plus tôt, sans s’endormir devant la télé
- manger plus sainement, en évitant de grignoter
- avoir une activité physique, même réduite (la marche est un excellent exercice)
- prendre des vitamine
Développez vos compétences : apprenez à gérer votre temps, à prioriser les tâches, à déléguer ou à demander de l’aide.
Abandonnez la perfection : même si vous savez que tout ne sera pas parfait, ce n’est pas une raison pour ne même pas commencer. Faites ce que vous pouvez, observez le résultat, et ensuite améliorez ce que vous pouvez.
Demandez de l’aide : si la procrastination s’installe à long terme et surtout si elle résulte d’une période de déprime ou de dépression, n’hésitez pas à demander de l’aide pour reprendre le problème à la base.
