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Et si vous osiez sans avoir peur d’échouer ?

L’échec n’existe pas, ce n’est que de l’information. Difficile à croire ? C’est pourtant tout à fait vrai. Petite remise en perspective pour oser agir et progresser.

« L’échec n’existe pas, il n’y a que de l’information ». Les personnes qui s’intéressent à la PNL (Programmation Neuro Linguistique) connaissent bien ce principe. En réalité, cette phrase signifie que dans toute situation, le résultat obtenu, si ce n’est pas celui que l’on espérait, n’est pas un échec, mais simplement une information et une occasion d’apprendre. Imaginez-vous, chez vous, le soir, installé dans votre canapé. Il y a ce vieux papier froissé qui traîne près de vous et vous décidez de le lancer à la corbeille sans vous lever. Vous vous concentrez, vous visez, vous retenez votre souffle tandis que le bras se déplie en un parfait lancer… et le papier atterrit à côté de la cible. C’est là que la façon de voir les choses présentée par la PNL entre en jeu. Vous pouvez considérer au choix que :

a) vous êtes nul, votre rêve de devenir champion de lancer de papier froissé en appartement lors des prochains JO vient de se briser devant vos yeux, ne laissant plus de sens à votre existence,

b) vous auriez du tirer un peu plus à gauche.

D’accord, c’est une caricature grossière. Mais en réfléchissant un peu, je suis sûre que vous pouvez faire un parallèle avec certaines situations de votre vie. Quand on n’obtient pas le résultat attendu et si cela arrive plusieurs fois de suite, il devient très facile de penser qu’on est nul, de remettre en question ce que l’on est, au lieu d’interroger simplement sa façon de faire. Pire : on se condamne à reproduire d’une fois sur l’autre exactement la même chose, puisque l’on n’a plus le recul suffisant pour voir que c’est juste la façon de faire qui ne va pas, et pas une malédiction ou une insuffisance dans ce que l’on est. On en arrive parfois à ces situations où on a l’impression de ne jamais y arriver, quoi que l’on fasse. Or comme disait Einstein, « c’est pure folie de faire sans arrêt la même chose et d’espérer un résultat différent ». En continuant à se critiquer, à se rabaisser tous les jours, c’est un peu ce que l’on est condamné à faire. Il est temps de déposer les œillères et d’apprendre à voir les choses avec un peu de recul.

Oser essayer

Quand on est bloqué dans le schéma réussite/échec, il est très facile de finir par se mettre des freins et des barrières un peu partout. Dans notre société, « l’échec » est mal vu, surtout en entreprise, il n’est pas toléré. A force d’y être confronté, on finit par intérioriser ce fonctionnement et se l’imposer à soi-même, alors même que parfois l’environnement dans lequel on se trouve pourrait être bien plus tolérant. Pour éviter les erreurs, la solution la plus simple consiste à rester dans les schémas connus, ne rien faire, ou encore se mettre une pression excessive pour tout vérifier 100 fois, au risque  de tomber dans le burn-out. Pourtant, de la Pénicilline à la tarte Tatin, certaines des inventions les plus exceptionnelles sont nées de ce qu’on pourrait voir comme une erreur ou un échec. 

Évidemment, ce sont les conséquences qui font peur. On imagine ce qui pourrait se passer, on anticipe le pire et on préfère alors rester sans bouger pour éviter le risque. Pourtant, pour progresser, avancer, il faut expérimenter de nouvelles choses. Et pour cela, il est essentiel d’accepter que l’on peut se tromper parfois. C’est en tombant qu’un enfant apprend à marcher : il essaie, ses chutes lui apprennent ce qui fonctionne ou pas et ainsi il corrige sa posture. Dans la vie de tous les jours, c’est la même chose. Ce sont les personnes qui acceptent de se tromper qui vont le plus loin, parce qu’elles acceptent aussi de tirer des leçons de ce qui s’est passé, elles acceptent d’apprendre. 

En restant sur la notion d’échec, on en arrive bien souvent à la culpabilité qui à pour conséquence de démotiver. Comment retrouver de l’énergie pour faire quelque chose, en étant persuadé que l’on n’y arrivera pas ?

En adoptant le point de vue d’un simple retour d’information, on se donne la liberté de trouver les corrections nécessaires pour aboutir au résultat souhaité la fois suivante, et ainsi progresser.

Et cadeau bonus, cette façon de voir les choses est bien plus reposante psychiquement. Elle n’implique pas de stress, de culpabilité, de peur ou de regret. Plutôt agréable, non ?

Et concrètement, on fait comment ?

1). Révisez votre objectif. Assurez-vous que l’objectif que vous vous êtes fixé ou que l’on vous a donné est atteignable. Viser haut pour progresser est une bonne chose, mais pas si l’objectif est tel qu’il est inaccessible, du moins à l’échéance que l’on s’est fixé. Prévoir de courir un marathon après deux semaines d’entraînement alors que l’on n’a jamais fait de sport de sa vie est le meilleur moyen pour passer à côté de l’objectif. En langage PNL ici, non vous n’êtes pas nul en sport, vous devez simplement prévoir une période d’entraînement bien plus longue et sérieuse avant votre prochain marathon.

2). Relativisez les résultats perçu. Vous avez l’impression de vous être planté. Mais est-ce vraiment le cas ? Demandez leur avis aux personnes de votre entourage que vous considérez comme les plus  objectives. Peut-être serez vous étonné de voir que ce que vous percevez comme un échec, elles le voient tout autrement. Ce repas que vous avez cuisiné et que vous trouvez raté et bien trop cuit fera peut-être les délices d’un de vos invités qui vous demandera la recette avant de partir.

3). Faites une pause avant de tirer les conclusions. Face à un résultat inattendu, avant de vous effondrer, prenez quelques instants pour souffler. Au sens propre, pratiquez un peu de cohérence cardiaque pour vous remettre les idées en place. Tout cela est-il si grave ?

4). Éviter les termes catégoriques et définitifs qui dramatisent.  Les « jamais », « toujours », « nul », « incapable »,… Ils bloquent le raisonnement et vous enferment dans une angoisse qui s’auto-entretient. Alors on remplace « je suis nul, j’en ai marre, je n’y arriverai jamais » par « tiens, ça n’aurait pas du faire ça… bon, pourquoi ça n’a pas marché ? ». Vous sentez la différence ? Dans un cas on s’enferme, comme dans une camisole de souffrance, dans l’autre on se met sur la voie pour trouver la solution.

5). Récompensez les réussites. Vous êtes doué, très doué même, pour voir tout ce que vous ne faites pas suffisamment bien à votre goût. Très bien, mais êtes-vous capable aussi de voir ce que vous faites bien ? Pour oser avancer, il faut être capable de reconnaître ses propres réussites. Alors quand tout se passe bien, que vous atteignez vos objectifs aussi modestes soient ils, prenez un instant pour vous récompenser.

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